Prenons-en de la graine !

14 Jan 2020

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Comment en êtes-vous venue au temps partagé ?

C’était en 2008 à mon retour sur le marché du travail, après 5 ans dans l’automobile, une expatriation de 3 ans aux USA et nos 2 premiers bébés. J’ai été embauchée à la maison de l’emploi de Vitré (la MEEF), à temps partiel, pour mener une étude sur les démarches QSE (Qualité-Sécurité-Environnement) et l’impact sur l’emploi local. Là, j’ai eu l’occasion de rencontrer une personne à temps partagé. Dès le départ j’ai trouvé ce concept intéressant, d’autant plus sur les métiers de la qualité, où les exigences normatives sont les mêmes pour les petites ou grandes entreprises. La première graine était semée. Après la MEEF, une courte expérience, à temps plein au service RH de Webhelp à Etrelles, a terminé de me convaincre de l’intérêt d’un temps partiel pour mon équilibre vie professionnelle / vie personnelle.

C’est à ce moment-là que vous avez rencontré Hélys ?

Oui, j’ai profité d’une offre d’emploi parue sur le site d’Hélys pour candidater. J’ai été reçue rapidement, même si le poste en question était trop éloigné de mon domicile, et mon profil les a intéressés. Il ne restait plus qu’à la graine de germer. Peu de temps après ils me proposaient un poste en tant que responsable qualité et sécurité, chez Mobiltron, spécialiste de la logistique en téléphonie et e-commerce, à Argentré du Plessis. C’était une mission de 7 mois en CDD, 14 heures par semaine, ça m’allait très bien. Là-dessus est arrivé « bébé 3 », j’étais en fin de CDD… Ce n’était vraiment pas le bon moment, j’avais trouvé le poste rêvé. Mais Mobiltron a vraiment joué le jeu, en prolongeant mon CDD d’un an et en décalant l’audit ISO9001 de 3 mois.

Comment s’est passé votre retour de congé maternité ?

A mon retour Mobiltron n’était plus en capacité de pérenniser le poste. Mais à peine le certificat ISO9001 en poche et le document unique bouclé, Hélys me proposait une autre entreprise, dénichée par le Directeur de la MEEF, Anthony Jeuland : Techno Papier, ils fabriquent et distribuent des moules, caissettes, et plateaux pour l’agro-alimentaire. Cette fois-ci, c’était pour 4 matinées par semaine pour garantir un suivi client régulier et un nouveau domaine d’application, l’agro-alimentaire. La plante avait grandi !

Et l’hiver suivant, c’est Dalic, expert en traitement de surface sélectif dans le secteur de l’aéronautique, qui frappait à la porte d’Hélys. Le besoin faible au départ (1/2 journée par semaine), s’est avéré plus conséquent au fil du temps et dépassait mes disponibilités. Les 2 années passées chez Dalic leur ont permis de prendre conscience des enjeux pour finalement pérenniser un autre emploi à 3 jours par semaine. La plante a fait des petits…

Quel est votre regard aujourd’hui sur le temps partagé ?

Il y a beaucoup à dire. Le temps partagé est avant tout une rencontre de deux besoins : une entreprise qui a besoin d’une compétence particulière comme la Qualité, la Sécurité et l’Environnement mais n’a pas les moyens ni la charge pour avoir quelqu’un à temps plein ; et un profil, comme le mien, qui recherche un poste intéressant dans son métier tout en gardant du temps pour sa famille. C’est de la flexibilité intelligente, à double sens. Les entreprises ont toujours pris en compte mes contraintes et mes envies, et de mon côté je me suis toujours adaptée à leurs besoins. La preuve encore récemment : mes anciens collègues de Mobiltron m’ont appelée pour un nouvel audit et aider ma collègue pendant 2 mois, 2 après-midis par semaine. C’était possible pour moi et une semaine plus tard je retrouvais tous mes automatismes…

Je pense aussi que le temps partagé est tout à fait adapté aux métiers QSE car ces métiers font appel à des connaissances et des outils mutualisables d’une entreprise à l’autre : veille réglementaire, normes internationales, procédures, indicateurs… En toute confidentialité, c’est possible de dupliquer les bonnes pratiques, on apporte un regard extérieur très enrichissant pour chacun. Chez Dalic, l’auditeur nous reprochait un manque d’impartialité sur les audits internes. Avec Hélys on peut s’auditer les uns les autres, je l’ai fait en allant auditer GMT Etiquettes, et ma collègue est venue faire la même chose quand j’étais chez Dalic. L’audit croisé est une vraie valeur ajoutée.

Il y a aussi la mutualisation des formations, par exemple sur une nouvelle norme. Les frais sont mutualisés pour les entreprises adhérentes à Hélys, on partage nos pratiques, c’est vraiment génial, il y a du transfert de compétences. Et de manière globale, les salariés à temps partagé ont une réelle aptitude aux changements, l’habitude de passer d’une tâche à une autre, d’un outil à un autre, ça maintient le cerveau en mouvement et c’est une force à partager !

 

Pour conclure sur la métaphore, je crois que la fleur a éclos et est épanouie !!

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